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Il était une fois... TRAPPES

Publié le 27/02/2012

Au cœur de la région Ile de France, dans le département des Yvelines, Trappes est située sur

un vaste plateau délimité par des vallées encaissées.

Une trentaine de kilomètres nous séparent de la capitale ; Versailles est à onze kilomètres ; Rambouillet et

son immense forêt à vingt-deux kilomètres.

Les origines de l'agglomération trappiste sont fort anciennes. Quelques chercheurs et historiens locaux

évoquent la présence d'un village le long de la voie romaine Paris Dreux.

Elle traversait, avant sa création, l'étang de Saint-Quentin et se dirigeait vers Elancourt.

En 1003, le Roi de France, Robert le Pieux confirme la donation faite à l'Abbaye de Saint

Denis de la ville et de l'église de Trappes avec tout ce qu'elle y possédait sur le territoire.

Trappes était alors “ Villa muralis ”, c'est à dire que le village comprenait un certain nombre

de maisons et qu'il était clos de murs. Cinq portes en permettaient l'accès.

La topographie du “ vieux Trappes ” est des plus anciennes. Les rues d'aujourd'hui datent de plusieurs

siècles.

Certaines ont gardé leur ancien nom comme la rue du Martray.

Trappes avait son château. Il se situait à l'emplacement du Centre Technique Municipal.

Il était constitué de plusieurs corps de logis avec cour au milieu, fermé de murs et flanqué de onze

tourelles, entouré de fossés remplis d'eau avec un pont-levis.

Le château marquait la limite de la ville, la rue du Martray était en dehors de l'enceinte.

L'entrée principale de la ville se faisait par la porte de Paris (carrefour face au Grenier à Sel).

C'est ici que l'on s'approvisionnait en eau potable, dans un des rares puits collectifs profonds du plateau : le

puits de la Vache Noire.

La route de Bayonne, aujourd'hui rue Jean Jaurès, regroupait : habitations et commerces.

A son extrémité sud se trouvait la porte de Chartres.

Au XVllème siècle, le domaine du roi s'étend très loin autour de Versailles et englobe, en

partie ou en totalité, plusieurs villages. Un mur percé de portes en marque la limite et isole une

portion du territoire de Trappes.

Le système hydraulique destiné à alimenter les jeux d'eau de Versailles, a nécessité la création d'une série de

rigoles, aqueducs et étangs dont celui de Saint-Quentin.

Ainsi, Trappes se trouve, dès le XVlIème siècle, resserré entre l'étang et la forêt.

L'ouverture de la route de Normandie, au XVIIIème siècle accuse la limite fixée par le parc de

Versailles et institue une coupure durable.

A partir de 1849, le village est desservi par le chemin de fer. La ligne passe à l'écart du bourg.

La route de Bayonne, la rue Nationale, la Grande Rue, ne font qu'une, c'est la principale artère

du village : la route Nationale 10. Elle réunit une vingtaine de commerces.

La gendarmerie et l'hôtel de l'Etoile d'Or (ancien relais de poste) se trouvent à l'entrée du village.

La nouvelle mairie dont la construction et achevée en 1894, est flanquée de deux écoles : l'une de filles,

l'autre de garçons.

Le scientifique Léon Tesserenc de Bort crée vers 1896, un observatoire sur un terrain situé à l'écart du village

et près de la gare. C'est là qu'il découvre la stratosphère.

A sa mort, en 1913, il lègue sa propriété à la Météorologie Nationale.

Au début du vingtième siècle, Trappes est encore un village rural, d'un millier d'habitants. L'agriculture est

dominée par deux grosses exploitations : Dailly et Pluchet, qui emploient de nombreux ouvriers.

Cultures céréalières et betteravières d'une part et culture légumière d'autre part, couvrent le

plateau.

En 1911, les premiers éléments de la gare de triage sont mis en place. De nouvelles extensions

dans les années 30, font de Trappes l'un des centres ferroviaires les plus importants de France.

Le dépôt de locomotives, mis en service en 1935, est l'un des plus modernes de la région. Il

sert à l'entretien et à la réparation des machines.

L'arrivée de la main d'œuvre cheminote cause un accroissement de la population qui passe de 1332 à 3419.

En 1930, les employés du chemin de fer et leur famille représentent 36 % de la population.

L'afflux de personnes nouvelles et la crise du logement, qui se fait sentir à cette époque, favorisent la création

de six lotissements, dont deux importants! Celui de la Boissière et celui de la gare.

Les premiers logements collectifs sociaux sont construits: les HBM (habitations à bon marché), mais aussi,

une cité pavillonnaire construite en série: Les Dents de Scie, également à la Boissière, les pavillons cheminots

de la rue Victor Hugo.

Trappes change.

Du village rural, la ville devient cité cheminote. L'association sportive se nomme “ Union Sportive des

Cheminots de Trappes ”.

Le premier groupe scolaire voit le jour : le groupe Jean Jaurès, ainsi que le marché couvert.

La construction du chemin de fer et de ses installations contraint l'agglomération de se

développer dans le triangle formé par la ligne de chemin de fer et la route de Normandie.

1940 ! La guerre s'abat sur le pays. Le Maire de l'époque, Jean Fourcassa, est arrêté puis

déporté en Algérie. Une délégation spéciale s'installe à la Mairie. Les allemands occupent

l’école Jean Jaurès.

En 1944, les alliés bombardent à plusieurs reprises le triage et le dépôt.

La ville est au trois quart détruite, des centaines de maisons sont rasées et l'on déplore plus de

cent morts.

Le problème majeur de l’après-guerre est la reconstruction: reloger les sinistrés, réanimer la

ville. De nombreux baraquements en bois, couverts de cartons bitumeux, émaillent le paysage

de la ville en ruine. La crise du logement est aiguë : Trappes compte alors 4 500 habitants, 350

ont déposé une demande de logement.

Autre épreuve: le détournement de la route Nationale 10. Malgré l'opposition de la

municipalité et de la population “ la déviation ” sera construite en 1953. La ville est coupée en

deux !

De 1950 à 1953 l'espace agricole demeure prépondérant. De nouvelles constructions: la cité

nouvelle amorcent la liaison entre la Boissière et le centre-ville. Des collectifs sont édifiés: cité

Million en 1956, cité Boubas en 1960, cité des Yvelines en 1961.

Le groupe d'immeubles Henri Barbusse construit en 1959, marque la première étape de l'urbanisation d'une

vaste zone qui va se développer à partir de 1964.

Malgré ces programmes la demande reste très importante en cette période de grande crise du

logement en France. En dix ans, de 1965 à 1975, Trappes change de visage. L'agriculture

s'éteint, l'urbanisation s'amplifie.

La population, en croissance continue atteint 16800 habitants en 1968. Elle dépasse les 20 000 en 1975.

L'agglomération déborde ses limites et s'étend au sud de la voie ferrée. construction du square Jean Macé.

Un ensemble très important de collectifs HLM se déploie sur un nouveau quartier. le Merisier. Parallèlement,

la Municipalité crée, en 1965, une vaste zone d'activité.

Par la loi du 10 juillet 1970, cinq villes nouvelles sont créées en Région Parisienne. L'une

d'elles dénommée Saint-Quentin-en- Yvelines, réunit d'abord onze communes qui forment en 1972, le

Syndicat Communautaire d’Aménagement de l’Agglomération Nouvelle (SCAAN). On lui doit la poursuite de

l'urbanisation de Trappes qui s'effectue dans la Plaine de Neauphle de part et d'autre, d'une artère principale:

l'avenue Salvador Allende et dans le secteur compris entre l'ancien aqueduc,

la route de Dreux et la nouvelle voie R12.

Le SCAAN est remplacé en 1983 par le Syndicat d’Agglomération Nouvelle (SAN).

Le périmètre de la ville nouvelle n'englobe plus que sept communes: Elancourt, Guyancourt, La Verrière,

Magny-les-Hameaux, Montigny-le-Bretonneux, Voisins-le-Bretonneux et Trappes.

Depuis le 1er janvier 1984, la ville de Trappes est entièrement intégrée à la ville nouvelle.

En 2004, les sept communes sont regroupées en un établissement public de coopération intercommunale, la

Communauté d’Agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines (CASQY) dont les principales missions et

compétences sont :

  • · Le développement économique ; l’aménagement et l’urbanisation de l’espace communautaire.
  • · L’équilibre social de l’habitat ; la politique de la ville ; la santé et la prévention ; l’action sociale.
  • · La gestion des grands réseaux : voirie, parkings, éclairage et feux tricolores.
  • · La gestion d’équipements culturels : Le Prisme, le Musée de la Ville, les médiathèques, la Maison de la Poésie, la Maison de l’Environnement.
  • · Les actions et initiatives en faveur du sport, de la culture, de l’éducation et de la vie associative.

 

En 1985, la commune rachète plus de trois mille logements constituant le quartier du Merisier,

construit entre 1964 et 1973. Aussitôt devenue propriétaire, la ville décide la réhabilitation des

sept squares concernés.

Après la démolition de quatre cent seize logements, les travaux commencent en 1988.

Malgré les retards dus au financement de l'Etat, qui ont obligé la Municipalité à décaler le

planning des travaux, la réhabilitation du bâti se termine, l'environnement se restructure, ce qui

achève la transformation profonde de ce quartier.

Parallèlement, la plupart des autres quartiers sont également concernés par des programmes de rénovation

mis en œuvre par les bailleurs sociaux avec le soutien de la ville.

De nouveaux équipements voient le jour comme la halle culturelle « La Merise », le marché couvert, le

nouveau centre commercial du Merisier…

La ville se donne pour objectifs d’améliorer les conditions de vie à Trappes : en développant la qualité et la

proximité des services aux habitants, le soutien social, l’aide pour accéder à un emploi, au savoir, à la

formation, à la culture ou à la santé…

D’améliorer le fonctionnement de la ville : avec des déplacements plus faciles, des commerces et des services

plus accessibles.

D’embellir Trappes, d’abord là où l’on habite, dans les quartiers, mais aussi dans les centres de vie collective :

Jaurès et les Merisiers.

De reconstruire son image et s’y sentir en sécurité dans tous les quartiers.

Des comités de quartier sont mis en place.

D’importants moyens sont mobilisés notamment au travers du « Grand Projet de Ville » qui permettra de

« recoudre » la ville.

Pour terminer, soulignons l'importance des espaces verts que la ville de Trappes a su préserver.

Mémoire de Trappes

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